Je crains d'être moins précis que mon collègue dans la description du territoire qui me concerne.
Le Girou prend sa source à Puylaurens, puis traverse une multitude de villages, tout comme il traverse la banlieue toulousaine, pour terminer sa course dans la Garonne.
Les enjeux liés au changement climatique y sont tout aussi cruciaux. Antoine de Saint-Exupéry disait : « L'eau n'est pas nécessaire à la vie ; l'eau, c'est la vie ». Toute modification d'un milieu aquatique ne peut et ne doit s'opérer qu'avec la plus grande précaution.
En l'état actuel, la première inquiétude du Sage et de la Cle Hers Girou porte sur la restauration de la qualité de l'eau. Lorsque nos rivières s'assèchent, il s'avère très complexe d'y réintroduire de la vie et de restaurer la qualité de l'eau, ce à quoi nous travaillons déjà depuis quelques années. Dans mon village, le moindre trou creusé laisse apparaître une nappe phréatique dont chacun sait l'importance. Les travaux réalisés pour l'autoroute, au sein d'une vallée inondable, nous inquiètent réellement.
Notre seconde inquiétude est l'augmentation des risques d'inondations.
En effet, l'autoroute A69 traverse toute la plaine du Girou, une zone inondable et effectivement inondée presque chaque année. À cet égard, nous sommes particulièrement préoccupés d'une sorte de digue qui semble se former entre l'autoroute et la rivière. De surcroît, en cas de mauvais écoulements, le grand nombre d'affluents du Girou, dont certains sont assez importants, pourrait aboutir à l'inondation des villages les plus exposés de Haute-Garonne.
Des inquiétudes subsistent enfin quant à la qualité des eaux. Nous y travaillons d'ores et déjà, par nos moyens, à l'image des nombreux bassins de rétention que nous avons installés pour récupérer les eaux de l'autoroute ; des bassins qui se rempliront dès les premières pluies et ne nous seront d'aucune utilité lorsque la rivière débordera. Il nous faudra donc procéder au nettoyage des bassins de rétention, des eaux stagnantes et de tous les résidus potentiellement pollués qui s'y trouvent.
La question globale de l'écoulement des eaux nous paraît donc cruciale.