Les 21 et 22 mars, le Conseil européen, dans un contexte géopolitique tendu, a adopté de nouvelles conclusions. Alors que la situation au Proche-Orient et en Ukraine continue d'inquiéter, à juste titre, nos compatriotes, les échanges tenus lors de la réunion du Conseil ont permis de réaffirmer l'engagement déterminant de la France sur ces deux conflits. La politique de sécurité sur notre continent a également pu y être évoquée en détail. Face à des conflits prenant des formes diverses, il nous faut travailler davantage à l'intégration du marché européen de la défense. Cela passera par le renforcement des coopérations existantes : je pense notamment au règlement pour l'acquisition commune de matériel de défense et à l'action de soutien à la production de munitions. Cela passera également par des programmes développés entre nos nations, comme la coopération sur le Scaf ou la cyberdéfense. Ces projets demandent de très importants financements. Il faut saluer à ce titre l'invitation à adapter sa politique de prêt à l'industrie de la défense que le Conseil a adressée à la Banque européenne d'investissement.
Grâce à son savoir-faire, la France possède une BITD de renommée internationale. À la lumière des échanges que vous avez eus avec vos homologues, de quelle manière envisage-t-elle la coopération en matière de défense avec les autres États membres ?