Intervention de Thibaut François

Réunion du mercredi 3 avril 2024 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibaut François :

Lors de la dernière réunion du Conseil européen, qui s'est tenue les 21 et 22 mars 2024, les chefs d'État et de gouvernement ont évoqué « les préparatifs en vue de l'élargissement », ainsi que « les négociations d'adhésion avec la Bosnie-Herzégovine » sur la base de la recommandation de la Commission du 12 mars 2024. Vous soutenez, au Parlement européen, la volonté de la Commission d'élargir l'Union européenne à la région des Balkans ; mais aucun pays ne sera renforcé d'une mise en concurrence avec ces pays où le salaire moyen ne dépasse pas 800 euros par mois – 780 dans le cas de la Bosnie. De nombreux peuples européens font face à des défis économiques majeurs, et l'intégration de ces pays ne pourrait qu'aggraver leurs difficultés. Ces régions continuent de compter parmi les routes d'immigration illégale les plus empruntées, avec plus de 100 000 passages en 2023. Le Rassemblement national continuera à s'opposer, conformément à la volonté des peuples et à celle des Français, à tout élargissement de l'Union européenne – aux Balkans, à l'Ukraine ou encore à la Turquie.

Quel est l'état d'avancement des réformes entreprises par ces pays candidats – par la Bosnie en particulier – au regard, notamment, de la question de la corruption ?

Le sujet de l'agriculture, autre préoccupation majeure de nos compatriotes, était également inscrit à l'ordre du jour de cette réunion du Conseil. Pendant que la Commission continue à vouloir multiplier les accords de libre-échange, au détriment des productions nationales et de la préservation de la souveraineté des États membres, nos agriculteurs ne cessent de subir les nombreuses normes imposées par Bruxelles, avec votre soutien indéfectible. Je regrette le rejet, ce jour, par notre commission, d'un moratoire sur le libre-échange. Une production nationale, passant par le localisme et le patriotisme économique, est possible : il faut la défendre à Bruxelles. Marine Le Pen soutenait déjà de telles mesures lors de la dernière élection présidentielle, et nous les inscrirons dans notre projet pour les élections européennes du 9 juin. La préservation de notre agriculture passera par la lutte contre les atteintes que l'Union européenne veut y porter.

Quelles mesures allez-vous défendre auprès des dirigeants européens pour préserver notre modèle agricole français des décisions déconnectées et de l'écologie punitive de Bruxelles ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion