C'est vrai que cette règle visant à empêcher les candidatures de ceux déjà en poste à des fonctions de direction d'établissements publics n'était pas présente dans la loi et qu'elle mettait de côté deux candidats qui n'ont pas été auditionnés.
Madame la ministre Roselyne Bachelot, vous qui êtes notamment chez RTL et BFM TV, je vais vous parler du pluralisme. Imaginons que, dans trois ans, je ne sois pas réélu et que je souhaite aller sur des plateaux de télévision. Comment l'Arcom doit-elle me définir ? Est-ce que je reste une personnalité politique, même si je n'ai plus ma carte dans un parti ? Cette question du fichage est très difficile. L'Arcom et Reporters sans frontières nous ont bien dit que l'on n'allait pas vers un grand catalogage ou fichage.
Mais il me semble, et ces propos m'appartiennent, que vous faites partie des victimes collatérales de tout ceci, puisque votre temps de parole sera de nouveau décompté. Ce principe, qui voudrait que les interventions de personnalités qui ont été en politique à un moment donné soient comptabilisées presque à vie, montre toute la dangerosité du système. Quel est votre sentiment sur ce sujet qui vous concerne doublement ? Je sais que c'est aussi très compliqué pour l'Arcom, qui organise des rendez-vous avec les personnes concernées pour savoir dans quelle mesure elles souhaitent participer à de nouvelles élections ou comment elles se projettent.