S'agissant des céréales, le tableau figurant à la page 14 du rapport détaille les taux d'auto-approvisionnement par filière, lissés sur les trois dernières années. Ce taux est de 195 % pour le blé tendre, de 148 % pour le blé dur, de 97 % pour la farine de blé – quasiment 100 % –, de 292 % pour l'orge et de 142 % pour le maïs. Nous sommes donc très largement autosuffisants pour les principales céréales, ce qui permet de nourrir les exportations.
Dans le débat sur l'agriculture tel qu'il est posé depuis le mois de janvier, on parle beaucoup, et à juste titre, des filières en difficulté – les fruits et légumes notamment, dans ma circonscription, qui est une terre maraîchère. Il est néanmoins étonnant que les réalités des filières qui se portent bien ne soient pas suffisamment connues, ni mises en avant. Le débat public, depuis le mois de janvier, donne l'impression que l'agriculture française est au bord de l'effondrement et que nous en serions à importer quasiment l'ensemble de nos productions. Or les céréales font partie des biens alimentaires de base et permettent en outre, une fois transformées, de produire beaucoup d'autres aliments.
Pourriez-vous expliquer ce qui a conduit l'agriculture française à se spécialiser dans les céréales, et pourquoi cette réalité-là n'est pas plus connue et perçue ?