Le dialogue est continu et il se poursuivra. Avec mon cabinet, nous avons reçu ce matin la conférence des directeurs et doyens d'UFR Staps (unités de formation et de recherche en sciences et techniques des activités physiques et sportives). Il est très important de travailler en confiance avec cette filière, à laquelle nous sommes très attachés. Avec les équipes de Sylvie Retailleau, nous veillons à ce que la concertation se déroule non seulement dans la transparence nécessaire mais aussi avec la volonté d'aboutir en commun et de répondre aux inquiétudes qui peuvent s'exprimer.
La structuration des filières de diplômes autour de blocs de compétences résulte de la loi de 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Il faut mener à bien cette réforme, essentielle pour donner aux étudiants et à la jeunesse une visibilité renforcée sur l'accès aux différents diplômes. Nous y travaillons depuis plusieurs mois, avec une équipe de spécialistes et sous l'égide de France compétences. Nous faisons en sorte que la refonte des diplômes de la filière Jeps soit réalisée de manière extrêmement cohérente, en prenant en compte les avis exprimés par la filière Staps.
Nous avons pu mettre à plat des différences d'analyse et rassurer chacun. La CPC prévue demain se tiendra donc dans un état d'esprit tout à fait serein. S'il est nécessaire de poursuivre le travail à l'issue de celle-ci, nous le ferons dans l'esprit de coopération et de dialogue qui nous a toujours animés. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Nous voulons avancer, conformément aux engagements que j'ai pris lors du Grenelle de l'emploi et des métiers du sport, mais sans précipitation et afin d'aboutir à une solution robuste qui ait vraiment un sens pour l'ensemble des filières et des métiers du sport.
Mme Anthoine a évoqué la question de la pratique sportive en milieu rural, à laquelle j'entends répondre avec toute l'intensité nécessaire. C'est pourquoi 30 % des 5 000 équipements sportifs de proximité planifiés ont été déployés dans les territoires ruraux, et en particulier dans ceux qui en avaient le plus besoin. Dans le cadre de la grande cause nationale 2024 dédiée à l'activité physique et sportive, nous avons travaillé avec l'Union française des œuvres laïques d'éducation physique pour organiser une présence accrue dans les villages grâce à 500 événements d'ici à l'été 2024 mais aussi à la suite des JOP. Nous avons également créé le label Terres de jeux 2024 et veillé à ce que les 250 fan zones dont le déploiement est en cours de validation par les préfets permettent de répondre de manière équilibrée aux besoins des zones urbaines mais aussi de l'ensemble des territoires ruraux. Nous faisons en sorte de vraiment mettre sur le devant de la scène les établissements scolaires en milieu rural qui sont impliqués dans des temps forts comme la Semaine olympique et paralympique ou dans le cadre d'une mobilisation particulière. Enfin, nous nous appuyons sur le maillage extraordinaire formé par les 180 000 clubs répartis sur l'ensemble du territoire, pour continuer plus que jamais à faire monter en puissance cette force du modèle sportif français.
Nous agissons pour que l'ensemble des parties prenantes soient associées à l'aventure olympique et paralympique. Ces JOP doivent être ceux de tous les territoires. Jamais des Jeux n'ont été aussi décentralisés dans l'histoire de l'olympisme et du paralympisme.