Nous voilà enfin au terme du travail parlementaire relatif à la fusion de l'ASN et de l'IRSN. Il aura été bien laborieux, donnant lieu à des polémiques incessantes et à une confusion totale liée à la technicité d'un sujet qui aurait pourtant dû faire consensus, puisque la relance de notre filière nucléaire est désormais soutenue par une large majorité de nos compatriotes.
Hélas, vous avez abordé ce sujet de la pire des façons possible, donnant prise aux partis obscurantistes de la NUPES pour diffuser leurs mensonges qui ont fait tant de mal à la France et pour saboter la transition écologique qu'ils font semblant de défendre. Vous avez d'abord voulu imposer cette réforme par surprise, sous la forme d'un amendement au projet de loi relatif à l'accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires, ce qui a créé la cacophonie au sein de votre propre majorité et a nourri la paranoïa de la NUPES, focalisée sur un rapport dont avait eu connaissance M. Macron et qui avait été classé secret-défense. Si ce rapport avait été public, comme il aurait dû l'être dans une démocratie transparente, que de temps aurions-nous gagné !
Un rapport parlementaire de l'Opecst a permis de clarifier la situation. Je salue la qualité et le sérieux de ce rapport rédigé par Jean-Luc Fugit et par Stéphane Piednoir, ainsi que ceux du travail qu'a accompli Antoine Armand, prenant la suite de Maud Bregeon. Malheureusement, le travail sérieux des parlementaires attachés à la technique, à la science et à l'intérêt national est systématiquement fragilisé par l'hypocrisie de la Macronie, toujours prompte à vouloir satisfaire les fantasmes de la NUPES – rejointe par M. Saint-Huile, qui s'est enfin découvert une vocation – quant aux dangers du nucléaire.