Madame la ministre, vous êtes, depuis 2007, une figure médiatique importante, habituée aux plateaux de télévision et identifiée par les Français. Vous avez, depuis votre première entrée au Gouvernement, connu la montée en puissance des chaînes d'information sur la TNT : deux, puis trois, puis quatre chaînes. Ces chaînes ont des avantages : elles rendent l'accès à l'information plus facile et plus instantané. Fortement régulées, elles doivent, du moins en principe, aider chacun à se faire une opinion, sans la dicter. Dans le même temps, beaucoup leur reprochent de participer à la conflictualisation du débat, nécessaire pour faire de l'audience. C'est aussi l'une des causes de la fatigue informationnelle, phénomène très bien documenté dans une étude publiée le 1er septembre 2022 par l'Observatoire société et communication (ObSoCo), Arte et la Fondation Jean-Jaurès, qui touche la moitié des Français et détourne nos concitoyens de cet excès d'informations.
En tant que ministre et, surtout, du fait de votre expérience de ces chaînes, comment jugez-vous leur impact sur la relation des Français à l'information et aux politiques ? Pensez-vous que leur nombre sur la TNT est trop élevé ? Faudrait-il les regrouper au niveau de leur numérotation, serait-ce que pour des raisons d'équité et de visibilité ?