Je ne suis pas dur avec M6 : comme capitaliste, je suis jaloux de son succès. J'ai voulu l'acheter parce que c'est une chaîne incroyable, qui fait des profits pas possibles – c'est un joyau ! Je reconnais leur talent.
Nous sommes à un moment où il est possible de repenser ce qu'est une chaîne, ce qui serait plus intéressant que de se contenter de laisser glisser le bateau parce qu'il navigue bien. Nous sommes capables d'être plus modernes, d'intégrer des données, de qualifier l'audience et de la valoriser. Une chaîne de télévision peut agir massivement, mais aussi avec une grande précision, selon la qualité de ses contenus. Aucun autre média n'a ce pouvoir. Pour ces raisons, nous avons pensé que nous pourrions être inventifs en matière de publicité. TF1 est en train d'y arriver, M6 y parviendra aussi, parce que cela n'a rien de révolutionnaire. Notre intention était d'améliorer l'audience, l'« accroche » du téléspectateur, en produisant des contenus de meilleure qualité grâce à des investissements, et de la monétiser plus intelligemment. Nous voulions à la fois chercher l'audience massive dont nous avons besoin et concurrencer les plateformes en faisant du chirurgical dans le domaine numérique, grâce aux données ou data. Cette logique nous a plutôt bien réussi dans les médias.
Je le répète, TF1 et M6 sont des chaînes incroyables, chacune à sa manière. Elles sont nos partenaires. Je sais qu'en sortant d'ici, je vais me faire disputer à la sortie par les uns et les autres – c'est le jeu ! Ce sont aussi des chaînes très rentables. Si vous m'avez trouvé sévère, c'est probablement que j'en suis jaloux. Elles font leur travail ; s'agissant de M6, nous pensons que nous aurions pu le faire mieux, modestement.