En effet, avec deux autres actionnaires, nous co-contrôlons la société Mediawan, qui est devenue l'un des premiers, voire le premier producteur français et qui vend des programmes dans le monde entier : c'était Bob Marley au cinéma la semaine dernière, mais aussi BAC Nord ou Dix pour cent. Nous vendons des programmes à l'ensemble de l'écosystème français, sans chercher à favoriser un acteur par rapport à un autre – si nous commencions à le faire, les autres ne voudraient plus travailler avec nous. Le groupe M6 a un peu réduit ses commandes chez Mediawan depuis que nous avons déposé notre candidature pour reprendre son canal… C'est le jeu ! Mais notre job est de produire pour tout le monde.
Dans le dossier de candidature de SIX, nous avions pris l'engagement de diffuser un maximum de créations indépendantes, dans lesquelles aucune des parties n'était associée. Nous prenions l'engagement d'acheter un nombre significatif de programmes chez des tiers, afin d'éviter le risque de la concentration. Le producteur, c'est le talent. Si vous monopolisez ce talent, vous détruisez de la valeur. Le chiffre d'affaires de Mediawan est mondial et le marché français n'est pas son activité principale. Il nous aurait semblé idiot de concentrer le savoir-faire à un endroit, car c'est le contraire de la compétition et de tout ce que nous aimons. Nous avions pris des engagements forts pour éviter la concentration et le monopole, à la fois sur les tuyaux et sur la création patrimoniale audiovisuelle.