Je vous remercie pour votre question. Je sais que vous êtes sensible à ce sujet – vous avez d'ailleurs souhaité me rencontrer pour que nous puissions l'évoquer ensemble, et je répondrai naturellement très volontiers à votre invitation.
Vous nous aviez déjà alertés à propos de France 24. J'avais eu l'occasion de vous répondre que les journalistes incriminés avaient utilisé les réseaux sociaux et que nous n'avions pas la possibilité d'intervenir dans ce secteur, qui échappe à notre compétence. J'avais néanmoins alerté la présidente de France Médias Monde sur ce point.
Plus globalement, j'ai pris l'initiative de réunir, après les événements tragiques du 7 octobre 2023, l'ensemble des directeurs de l'information des groupes de médias publics et privés pour leur rappeler les dispositions d'une délibération relative aux situations de guerre ou de terrorisme par laquelle l'Autorité appelle explicitement les médias à faire preuve d'une extrême rigueur dans la couverture des événements, à vérifier très attentivement les sources de leurs informations et à veiller à la mesure et à l'équilibre des points de vue présentés. Nous veillons bien évidemment à la bonne application de ces dispositions. Nous ferons tous les rappels à l'ordre nécessaires, en utilisant le cas échéant les outils à notre disposition.
Je le répète devant vous, le service public est soumis aux mêmes règles de pluralisme que les médias privés. Il nous arrive de lui faire des rappels à l'ordre lorsque nous constatons certains déséquilibres en matière de pluralisme politique, par exemple. La loi, telle que le Conseil d'État l'a interprétée dans sa décision du 13 février dernier, s'appliquera à tout le monde.