Le ministère de la culture a saisi l'Arcom d'un projet de modification de la réglementation sur lequel notre collège ne s'est pas encore prononcé. Ne pouvant préjuger de l'avis de mes collègues, je vous apporterai une réponse partielle.
Nous avons soutenu la remise en cause de l'interdiction s'agissant du secteur du cinéma – à raison, je crois. Les exploitants de salles de cinéma, que je connais bien pour avoir été Médiateur du cinéma pendant de nombreuses années, constatent avec satisfaction que la publicité à la télévision contribue à faire revenir les spectateurs en salle. Et nous n'avons pas vu apparaître de déséquilibre avec les salles d'art et d'essai, comme certains le craignaient. Il faut savoir faire bouger les lignes et cette question mérite d'être examinée.
Mais cette modification de la réglementation ne répond pas à la problématique que j'évoquais. Le déséquilibre, en matière de publicité, s'observe avec les quatre grands acteurs du numérique, tous extra-européens, qui d'ici à 2030 capteront 65 % du budget publicitaire média. C'est dans ce secteur que sont en jeu les sommes les plus importantes.