Pardonnez mon arrivée tardive, j'étais dans l'hémicycle.
Madame la ministre, dans la revue Après-demain, vous dénoncez les « fariboles sur la restauration de l'autorité ou le port de la blouse » ; en tant qu'ancienne rectrice, vous savez qu'il faut mettre fin à la faribole de l'uniforme à l'école, pour au moins trois raisons. Premièrement, cela ne sert à rien, toutes les études le montrent. Deuxièmement, cela coûte « un pognon de dingue », lequel pourrait financer le plan d'urgence pour la Seine-Saint-Denis, ou répondre à tout autre besoin criant de l'école publique – je tiens la liste à votre disposition. Troisièmement, c'est une idée du Rassemblement national, plébiscitée par Robert Ménard. Il s'agit là d'un indice à interpréter comme une boussole qui indiquerait le sud : il faut absolument faire le contraire.
Je sais que vous êtes d'accord avec moi, madame la ministre : dites-le, renoncez à cette expérimentation ridicule. Vous avez là une occasion en or de satisfaire une revendication unanime du monde enseignant. Si Gabriel Attal vous gronde, dites que c'est de notre faute : on vous couvre !