On observe, dans le cadre du choc des savoirs, un véritable tri social.
La réforme du DNB, qui vise à rendre ce diplôme obligatoire et plus sélectif, porterait le taux d'échec de 10 à 20 % : ce serait alors un élève sur cinq qui serait empêché d'accéder au lycée général, technologique ou professionnel, et potentiellement déscolarisé.
La création de classes prépa-lycée inquiète : ces classes sont stigmatisantes, puisqu'elles regrouperont des élèves n'ayant pas obtenu le brevet, et inutiles, le redoublement permettant déjà une remise à niveau. De plus, l'organisation de sept heures d'enseignements méthodologiques et de séquences d'observation en milieu professionnel actera la réorientation contrainte de ces élèves vers les filières d'apprentissage.
On le sait, les quartiers populaires concentrent une grande partie des élèves en difficulté, qui seront les premiers touchés par cette ségrégation scolaire. Comment comptez-vous garantir aux élèves ayant échoué au brevet le droit de poursuivre les études de leur choix ?