Je souhaite à mon tour lancer un cri d'alerte sur la situation de nos écoles rurales, qui sont l'âme de nos villages et souvent le dernier service public. Ces écoles doivent être préservées, et la République se doit de donner aux élèves qui y sont scolarisés les mêmes moyens qu'aux élèves des QPV.
Pourtant, cette année encore, nos écoles rurales sont frappées par de nombreuses fermetures de classes, suscitant l'inquiétude, la colère et la mobilisation des élus locaux, des parents d'élèves et des enseignants. Dans ma circonscription, on a compté plus de douze fermetures, à Cambremer, à Potigny, à Mézidon-Vallée-d'Auge, à Ussy. Si la baisse du nombre d'élèves peut justifier ces fermetures, ces dernières doivent être mieux anticipées et concertées. Il faut changer de méthode.
Il y a un an, la Première ministre a annoncé des mesures importantes : les décisions de fermeture seraient désormais prises après concertation et annoncées trois ans à l'avance, tandis que des conseils de la concertation seraient créés. Pourtant, dans nos territoires ruraux, nous ne voyons toujours rien venir. Quand la carte scolaire à trois ans sera-t-elle mise en œuvre ? Quand les conseils de la concertation seront-ils installés ?