Je souhaite vous interroger sur l'enseignement des sciences à l'école et la diffusion de la culture scientifique. Attention, je parle ici de sciences, à ne pas confondre avec les mathématiques !
Le choc des savoirs défendu par le Premier ministre est des plus nécessaires. Si l'urgence est clairement attestée en français et en mathématiques, l'effondrement du niveau scientifique doit aussi susciter une vive inquiétude. Nous ne pouvons pas accepter que, s'agissant du niveau scientifique des élèves entrant en sixième, la France soit classée à l'avant-dernière place du classement des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), juste devant le Chili. On parle ici de physique, d'astronomie, de chimie, de biologie, d'environnement, d'éducation à la santé. Comment attirer nos élèves dans des métiers scientifiques, techniques et industriels en pleine déshérence, alors qu'ils sont les plus à même d'assurer un avenir économique et donc social à ceux qui les exercent ? Il y va aussi de la formation des citoyens, qui doivent être capables de ne pas se laisser manipuler par les extrémistes et autres complotistes. Comment intégrer les sciences au choc des savoirs ? Plus globalement, quelle politique scientifique allez-vous mener de la maternelle au lycée ? Pourquoi ne pas réanimer le Conseil national de la culture scientifique, technique et industrielle, sans existence depuis bientôt six ans, alors que plus de 1 700 structures pourraient participer à cet enjeu majeur dans l'ensemble du territoire ?