Comme nous vous l'avons écrit il y a quelques semaines, la Dgesco a demandé aux recteurs de ne plus faire traduire les énoncés et documents d'accompagnement des sujets du brevet en breton et dans les autres langues régionales au motif de l'équité entre les élèves. Cet argument nous semble contestable. En effet, au cours de leur année scolaire, les élèves bilingues disposent d'énoncés en langue régionale lors des contrôles. Un tel changement à l'occasion d'un examen peut évidemment être perturbant.
Cette décision a été perçue par les enseignants, les élèves et leurs parents comme une tentative de décourager les élèves de filière bilingue de composer dans la langue régionale. La population est très attachée à la défense des langues régionales et à leur enseignement. Le souvenir est encore vivace dans nos départements des politiques publiques qui n'ont pas favorisé – et c'est un euphémisme – la transmission et l'apprentissage des langues de France.
Envisagez-vous, madame la ministre, de revenir sur cette disposition qui a suscité un vif émoi en Bretagne, notamment dans le Finistère, dont je suis élue, et dans d'autres régions ?