Le Gouvernement s'est engagé dans la bataille pour le redressement de notre école en se fixant l'objectif de redresser le niveau des élèves. Le précédent ministre de l'éducation avait fixé deux priorités qui ne vont pas l'une sans l'autre : améliorer la maîtrise des savoirs fondamentaux ; restaurer l'autorité des professeurs, laquelle repose d'abord et avant tout sur le savoir. Ces priorités sont également celles du groupe Démocrate. La hausse du niveau doit être la priorité des priorités : près de 30 % de nos élèves ne savent ni lire, ni écrire, ni calculer correctement en quittant l'école. Il faut poursuivre le travail engagé et mettre l'accent sur le français, en particulier la grammaire et l'orthographe, ainsi que sur les mathématiques.
S'il est impératif de redresser le niveau de nos élèves, c'est tout aussi vrai pour nos professeurs. Les rapports de jury de concours de recrutement des professeurs des écoles, cette année encore, sont alarmants et soulignent les lacunes en grammaire, en orthographe et en mathématiques, sans parler de l'extrême pauvreté de la culture générale. Nous souhaitons que la réflexion quant à la formation des professeurs puisse s'engager rapidement avec notre assemblée. Il faut un plan vraiment ambitieux.
Je souhaitais également évoquer un sujet préoccupant que l'actualité, malheureusement, nous rappelle régulièrement – le départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel a été cité. Plus d'un professeur sur deux dit se censurer en réaction à des contestations de l'enseignement. Certains élèves, mais également leurs parents, vont jusqu'à menacer les professeurs avec les conséquences meurtrières que l'on connaît. On ne peut ni s'y habituer, ni s'y résoudre. Comment entendez-vous, dans le prolongement des engagements légitimes qui avaient été pris par votre prédécesseur, protéger l'école des obscurantismes, alors que nous fêtons cette année les vingt ans de la loi de 2004 sur la laïcité ?