Il y a un mois environ, lors d'une rencontre réunissant plusieurs parlementaires du groupe LIOT et le président du Medef, Patrick Martin, j'ai évoqué nos réticences à modifier les mécanismes de protection sociale. J'ai été très prudent dans mes propos – je me suis dit que si j'y allais trop fort, il risquait de mal le prendre. Il ne l'a pas mal pris du tout ! Il m'a répondu que le Medef ne souhaitait pas une telle réforme et qu'elle ne faisait pas partie des priorités des entreprises. Ce qui importe pour elles, c'est de relancer l'emploi et l'industrie, de travailler avec les partenaires sociaux et de s'assurer que le dialogue social se passe bien. Lors de la table ronde qui a précédé, les organisations syndicales nous ont dit que, de leur point de vue, modifier à nouveau les conditions d'indemnisation des chômeurs – en particulier des chômeurs de longue durée – était une absurdité.
Premièrement, quels acteurs demandent une telle réforme ? Quelles organisations, syndicales ou patronales, vous ont demandé de sabrer encore les prestations d'assurance chômage ? Si vous ne le savez pas, c'est grave ! Vous lancez des idées qui ne sont pas applicables.
Deuxièmement, vous nous dites de ne pas nous inquiéter car vous écouterez les partenaires sociaux dans le cadre du dialogue social. Mais quand ferez-vous taire Bruno Le Maire ? Il passe son temps, matin, midi et soir, à dire qu'il faut supprimer l'ASS et réduire les durées d'indemnisation. Ce n'est pas sérieux !
Troisièmement, je reprendrai la belle question d'Olivier Serva : alors que le taux de chômage et le coût de la vie sont plus élevés en outre-mer qu'en métropole, les indemnités chômage y sont plus faibles. Quand mettrez-vous fin à cette situation ?