Je partage vos propos : oui, nos seniors sont une richesse. C'est pourquoi j'ai évoqué la lutte contre les stéréotypes, car on a tendance à méconnaître le rôle des seniors dans la société, en particulier leur engagement dans le monde associatif. Je connais l'attachement de votre groupe à cette dimension. Vous considérez, à juste titre, que le dialogue entre les organisations syndicales est un préalable à toute réforme. Le Gouvernement souhaite lui aussi que ces organisations trouvent un accord et un chemin, pour que nous puissions nous en saisir et le soumettre aux parlementaires qui en débattront et l'enrichiront. Le temps de la négociation est essentiel et je veux vous rassurer : s'agissant de l'indemnisation chômage, les négociations n'ont pas lieu à Bercy, mais bien à l'hôtel du Châtelet, avec la ministre du travail, de la santé et des solidarités. C'est une ancienne responsable syndicale qui vous parle : avant d'avoir un mandat d'élue, j'étais moi-même partie prenante du dialogue social, qui est – j'en suis convaincue – la pierre angulaire des améliorations à apporter à notre système.
Il faut faciliter l'accès rapide à une formation ou à une reconversion pour les personnes les plus âgées en situation de précarité, investir encore davantage dans la protection de leur santé et lutter contre l'usure professionnelle. Je sais que votre groupe est sensible à la question de la prévention. Tout doit être fait pour éviter les trop grandes difficultés de retour à l'emploi, notamment en luttant contre les discriminations à l'embauche : si nous y parvenons, nous aurons gagné une grande bataille. Comme vous, j'attends donc avec beaucoup d'impatience l'issue des négociations entre les partenaires sociaux.