Le groupe LIOT est très attaché au dialogue social, au paritarisme et à la décentralisation. Il est favorable au développement des missions confiées aux organisations les plus proches du terrain. Nous en reparlerons probablement, mais nous regrettons de voir le paritarisme attaqué, alors que vos interventions en montrent la richesse et l'intérêt.
Nous nous étions opposés à la réforme des retraites, non par dogmatisme, mais parce que nous considérions que l'on prenait le sujet par le mauvais bout. Il aurait fallu commencer par régler la question de l'emploi des seniors – un senior sur deux est actuellement au chômage – avant de faire basculer des personnes vers la précarité en repoussant de deux ans l'âge de départ à la retraite. On n'a pas commencé par là.
Quel bilan peut-on déjà tirer de la réforme des retraites s'agissant de l'emploi des seniors ? En repoussant l'âge de départ à la retraite, a-t-on amélioré la situation – nous ne le pensons pas – ou l'a-t-on dégradé – c'est fort possible ? Nous aimerions entendre votre lecture pour que l'opinion publique soit informée.
Non seulement aucun plan n'est prévu pour les seniors, mais nous constatons que les droits des personnes actuellement au chômage se détériorent : il y a une forme d'acharnement incompréhensible contre les personnes qui cherchent du travail. Quel regard portez-vous sur cette dégradation, notamment sur la remise en cause de l'allocation de solidarité spécifique (ASS) et sur la nouvelle baisse de la durée d'indemnisation ?
Enfin, quels liens établissez-vous entre l'assurance chômage et la baisse du chômage ? On entend un peu n'importe quoi dans ce pays : moins on indemniserait les chômeurs, plus ils seraient contraints de trouver du travail. Je suis élu dans un département rural et je ne pense pas que ce soit tout à fait la réalité. Quel regard portez-vous sur cette question ?