Je ne suis pas de ceux qui se défaussent. Une telle carte offrirait en effet un certain nombre de solutions. La mission qui vous a été confiée a notamment pour objet de définir les contours du dispositif, car il ne faut pas susciter de faux espoirs. Il s'agit donc d'identifier les besoins et de déterminer les droits qui pourraient être ouverts. Je conçois qu'il soit intéressant que les collectivités développent des politiques locales spécifiques, en s'inspirant de l'exemple de la carte famille nombreuse. Mais si une carte parent solo était créée, elle devrait être annualisée, car la situation du parent peut évoluer. Celui-ci peut d'ailleurs se trouver dans différentes situations : isolement total sans la participation de l'autre parent, coparentalité…
Toutes ces pistes méritent d'être explorées : il ne faut pas s'interdire de réfléchir aux différents moyens de mieux reconnaître les situations de monoparentalité. Ce qui m'importe, ce sont les mesures que vous préconiserez dans votre rapport pour développer le dispositif de manière matérielle et opérationnelle.
Compte tenu de la réflexion que vous menez depuis plusieurs années et de votre capacité à prendre en compte les différents travaux parlementaires – je pense en particulier à la proposition de loi des députés Legrain et Brun –, je suis certaine que vous parviendrez à créer un consensus et à apporter des réponses qui dépassent les clivages politiques.