Intervention de Isabelle Sayn

Séance en hémicycle du vendredi 5 avril 2024 à 9h00
Place dans la société et dans le droit des familles monoparentales

Isabelle Sayn, directrice de recherche au CNRS :

Je serai brève car je n'ai peut-être pas le recul suffisant pour vous répondre. Votre question renvoie au message que j'ai essayé de faire passer tout à l'heure. Faut-il instaurer des aides dédiées aux familles monoparentales, ou plutôt des aides globales, qui porteraient par exemple sur les salaires des travailleurs pauvres, le travail précaire, la rémunération des activités du soin – le care –, presque exclusivement assurées par des femmes, ou la garde d'enfant ? Dans ce dernier domaine, les réformes ont entraîné une baisse des aides à la garde d'enfant qui touche certes toute la population, mais qui a des conséquences plus graves pour les familles monoparentales : leurs ressources étant moindres, elles ont plus de mal à faire face aux difficultés.

Ces dernières années, plutôt que de verser une aide globale, on a multiplié les aides ciblées en faveur des personnes les plus en difficulté, par exemple les familles monoparentales, car ces aides permettent de réaliser des économies budgétaires. Ce ciblage a conduit à une complexité accrue des dispositifs de protection sociale. Il faut associer cette question à celle de l'accès aux droits et au non-recours aux aides.

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