Vos interventions, les données que vous présentez et votre expertise résonnent avec les témoignages des mères isolées, qu'elles soient organisées en collectifs, en syndicats ou selon d'autres modalités. Elles confirment les éléments que le groupe de travail transpartisan dont je fais partie a recueillis.
Vous avez évoqué l'inadaptation de la fiscalité à l'évolution des modèles familiaux, puis des difficultés spécifiques d'accès au droit et d'insertion professionnelles, qui nous invite à réfléchir à la manière dont nous pouvons faire évoluer le droit pour prendre en compte ces spécificités. Des droits spécifiques, adossés au statut de parent isolé, pourraient être envisagés pour octroyer une priorité d'accès au logement ou aux solutions de garde d'enfant.
J'aimerais vous entendre au sujet des politiques globales menées ces dernières années et de leur impact sur les mères isolées. Vous avez évoqué la précarisation, les problèmes d'accès au logement, à l'alimentation et à la santé, ainsi que l'exposition aux violences. Madame Sayn, vous avez posé la question du partage entre la solidarité publique et la solidarité privée. Dans ce contexte, pourriez-vous analyser le coût pour les mères isolées des dernières réformes comme celle du code du travail, de la protection sociale, ou du logement social ? Pour ma part, j'appelle cela une entreprise de casse de nos services publics et de notre système de protection sociale. Quel est le coût spécifique de ces réformes pour les mères isolées ? Et puis, quelle est la crédibilité de dispositifs destinés à aider les mères isolées, par ailleurs confrontées à un océan de mesures dont elles sont potentiellement les premières victimes ?