Il faut surtout mettre en place des moyens, notamment financiers, pour venir en aide aux femmes victimes de violences et les protéger. Les dispositions juridiques existent, mais il est nécessaire de former les juges : nous constatons en effet des décisions aberrantes d'une juridiction à une autre.
Les droits des femmes victimes de violence doivent être reconnus, pour qu'une protection soit apportée à ces femmes. L'éloignement du conjoint violent n'est pas une solution parfaite : combien de femmes ont été tuées dernièrement par un homme violent qui en avait été auparavant éloigné ? Les conditions de mise en sécurité des victimes doivent être améliorées. En plus des moyens existants, comme le bracelet antirapprochement, des moyens policiers doivent être engagés. En outre, les femmes doivent être accompagnées, tandis que de nombreuses associations plaident pour que les conjoints violents soient éloignés vers d'autres départements, comme c'est souvent le cas en Île-de-France.
Alors qu'il a été annoncé que le budget du ministère chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations serait réduit de 7 millions d'euros et sachant que de nombreuses associations spécialisées estiment à 1 milliard voire 2 milliards d'euros les sommes nécessaires à la lutte contre les violences faites aux femmes, la question des moyens se pose.