La baisse de la production et de la consommation de viande constitue un impératif écologique reconnu par tous les scientifiques, tout simplement parce que la viande est responsable d'une grande partie de nos émissions de gaz à effet de serre. Je peux citer, par exemple, l'appel de 11 000 scientifiques de 153 pays qui lançaient, en 2019, un cri d'alerte sur le changement climatique dans un texte préconisant, entre autres mesures, de limiter notre consommation de viande.
Il y a également une étude de l'Agence de la transition écologique (Ademe) datant de 2011, sur les moyens d'atteindre la neutralité carbone en 2050 par la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Le plus ambitieux des scénarios de l'Ademe évoque une diminution de la consommation de viande de l'ordre de 70 %.
Les rapports de la Cour des comptes préconisent également la définition d'une stratégie de diminution du cheptel bovin.
Enfin, en janvier 2024, le rapport du Haut Conseil pour le climat (HCC) observe que le secteur agricole est le deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre, avec 18 % des émissions nationales ; parmi celles-ci, 59 % proviennent de l'élevage. Le HCC recommande une baisse d'au moins 30 % de notre consommation de viande.
D'autres arguments plaident pour la végétalisation de la production agricole, et donc de l'alimentation, à commencer par l'éthique animale, car moins d'animaux élevés pour la viande, ce sont moins d'animaux qui souffrent.