Un mot, pour commencer, sur le contexte dans lequel nous étudions cette proposition de loi de notre collègue Marie Pochon et du groupe Écologiste : tout d'abord une remise en cause radicale du Pacte vert, ensuite la présentation d'un projet de loi d'orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture qui semble d'un vide sidéral s'agissant de la question centrale du foncier et de la politique d'installation, enfin une dizaine de questions, notamment économiques, qui n'ont pas été abordées après la crise agricole et constituent autant d'angles morts.
Je ressens donc ce texte comme un appel, de la part du groupe Écologiste, à revenir à l'essentiel : les questions économiques. Au cœur de ces enjeux figurent à la fois un contrat entre la nation et l'agriculture et un pacte entre la nation et l'Europe, l'agriculture étant envisagée non seulement sous l'angle de sa fonction productive mais aussi de ses nombreuses aménités environnementales.
Mme Anne-Laure Babault et Mme la ministre ont considéré que la mesure visant à établir des prix planchers relevait de la politique-spectacle, d'une politique de mauvaise foi. J'aimerais utiliser une minute du temps de parole du groupe Socialistes pour rétablir la vérité : cette pirouette ne fait illusion pour personne. En vérité, vous êtes très ennuyées par la déclaration du Président de la République à propos des prix planchers au Salon de l'agriculture.