Ils servent également à protéger les câbles électriques et les réservoirs d'avion, à fabriquer les membranes de batteries électriques dont nous aurons tant besoin pour réussir la transition écologique ainsi que les membranes des électrolyseurs d'hydrogène, ou encore – cela a été largement commenté – à rendre les poêles antiadhésives.
Leur grande résistance explique aussi que ces composés se dégradent très peu : ils sont très persistants dans l'environnement, d'où l'usage du terme « polluants éternels » pour les décrire.
Au-delà de ces propriétés communes, ils constituent cependant une famille de composés très divers, comprenant, je le répète, 5 000 produits selon l'OCDE et jusqu'à 10 000 en comptant leurs multiples variations. Cette diversité des produits se traduit par la diversité des risques qui y sont associés. Les monomères, c'est-à-dire les Pfas de petite taille, très susceptibles de s'accumuler dans nos organismes, sont ainsi probablement dangereux, voire très dangereux – ce sont en tout cas les plus dangereux. Ceux dont la toxicité a été la plus signalée, à savoir le PFOA et le Pfos – sulfonate de perfluorooctane –, sont déjà interdits.