Vous avez ubérisé l'emploi. Vous avez transformé les chômeurs en travailleurs Uber qui travaillent trois à quatre heures par jour tout en continuant à cotiser au chômage et au RSA. Vous avez désindustrialisé le pays, contrairement à ce que prétend le baromètre industriel de l'État, qui indique un solde positif de cinquante-sept usines en 2023. Vous savez comme moi que pour obtenir un tel chiffre, vous avez réduit le nombre de fermetures d'entreprises en excluant celles des entreprises de moins de cinquante salariés.
Je veux bien que nous nous racontions des histoires encore pendant des heures et des jours et que vous nous expliquiez que le chômage coûte trop cher. Ce sont les fermetures d'entreprises industrielles qui coûtent cher. Si l'investissement et les installations industriels reculent, c'est parce que la France n'est plus compétitive. Les charges salariales sont en effet trop élevées pour les entreprises et le seul levier concurrentiel dont elle disposait, le coût de l'énergie, se réduit comme une peau de chagrin, grâce à vous et à vos amis européens.
Il est désormais le même en République tchèque, en Allemagne et en France, ce qui a conduit le groupe Mondelez à délocaliser directement en République tchèque la production des gâteaux Pépito de l'usine Belin-Lu à Château-Thierry. Le groupe paiera moins cher pour la main d'œuvre et le même prix pour l'énergie. Il n'a aucun intérêt à rester en France. Je vous préviens : Mondelez détient neuf usines en France. Deux d'entre elles ont fermé en moins de deux ans et les sept autres suivront. Prenez les choses au sérieux et travaillons un peu pour l'emploi s'il vous plaît.