J'ai bien noté vos remarques à propos des progrès réalisés en matière de conditions de travail ou de formation professionnelle. Comme vous, j'examine les résultats dans le détail. Le taux de chômage moyen ne permet pas d'appréhender les disparités entre les départements, qu'il s'agisse de l'Hexagone ou des départements et régions d'outre-mer (Drom) : certains d'entre eux connaissent encore un taux de chômage à deux chiffres. S'agissant des seniors, l'employabilité est un enjeu si important que, dans le cadre de la préparation de l'accord national interprofessionnel (ANI) par les partenaires sociaux, un travail est mené sur le bilan à mi-carrière, dont l'objectif est de faire un tour complet, qualifié parfois de 360 degrés, sur la santé, les aspirations et les besoins éventuels de formation du salarié. L'enjeu est précisément d'anticiper la deuxième partie de carrière et de renforcer l'employabilité du senior, soit par la formation continue soit par l'évolution professionnelle pour ceux qui veulent changer de métier.
Je dois à la vérité de vous dire que je n'ai pas de chiffres relatifs aux saisonniers. Je sais qu'il s'agit d'un choix de vie pour certains – c'est moins évident pour d'autres. Dans le cadre des assises du travail, nous pourrons aborder ce sujet, qui relève de la question des temps et des choix de vie, parce qu'il a des conséquences sur la continuité de l'emploi tout au long de l'année.