Nous avons réussi collectivement à faire baisser le chômage car nous nous sommes attaqués en même temps à tous les freins à l'emploi. Des secteurs, comme l'hôtellerie et la restauration, ont fait des efforts sur les conditions de travail et de rémunération. Un budget sans précédent a été consacré à la formation professionnelle et à l'apprentissage, même si nous ne sommes pas encore au bout du chemin. Nous nous sommes aussi penchés sur l'assurance chômage afin qu'elle ne constitue pas un frein à la reprise d'emploi. Pourtant, plus on se rapproche du plein emploi, plus le chemin qu'il nous reste à parcourir est difficile.
J'appelle votre attention sur le cas des seniors et des saisonniers. Dans les Hautes-Pyrénées, 67 000 emplois sur 400 000 sont saisonniers. Or, parmi les leviers de réforme de l'assurance chômage, le durcissement des conditions d'affiliation touche particulièrement les travailleurs saisonniers, en les faisant évoluer vers l'emploi durable : c'est sans doute le but recherché mais cela crée des problèmes au secteur touristique. Dans mon département, les questions des saisonniers et des seniors se conjuguent d'ailleurs, avec le tourisme spirituel à Lourdes mais aussi dans les stations de montagne, l'été comme l'hiver.
Si je partage bien entendu vos objectifs, je voudrais connaître l'effet des dernières réformes sur les travailleurs saisonniers, et savoir ce qui est envisagé pour prendre en compte la question de l'emploi saisonnier, si les partenaires sociaux devaient réformer à nouveau l'assurance chômage.