Le débat organisé ce soir à la demande du groupe Socialistes et apparentés nous permet d'évoquer l'Unedic, sa gouvernance, ses acteurs et ses comptes, pour faire le bilan de l'assurance chômage et figurer le rôle de France Travail dans la quête du plein emploi.
Compte tenu de vos fonctions et de votre expertise, pensez-vous que l'assurance chômage est un outil de la politique de l'emploi ? Doit-elle être un levier pour concourir à l'objectif politique qu'est le plein emploi ? Par ailleurs, notre système, tel qu'il fonctionne, peut-il conduire au plein emploi ? Demeure-t-il un système assurantiel ou a-t-il dérivé vers un système de droit social ? Le cas échéant, ne faudrait-il pas revenir, techniquement, à son fonctionnement initial ?
J'ai pris connaissance du rapport intermédiaire du comité d'évaluation de la réforme de l'assurance chômage, publié en février par la Dares. Compte tenu du marché du travail, notre système d'assurance chômage est-il un amortisseur ou un acteur des politiques de l'emploi ? L'Unedic est-elle un simple guichet délivrant des prestations ou doit-elle être l'instrument d'une politique sociétale ? Je dois l'avouer : je m'y perds. J'entends la nécessité de faire bouger les lignes, mais les réformes sont très nombreuses et je crains que nous ne perdions notre latin à essayer de savoir où cela nous mène. Enfin, en matière d'accompagnement individuel, l'Unedic applique-t-elle une logique de comptabilité ? Ne devrait-elle pas intégrer une politique d'insertion tenant compte du profil des bénéficiaires des allocations ?