Ma question porte sur la scolarité, l'orientation scolaire et les études supérieures de ces enfants placés.
Aujourd'hui, seuls 29 % des jeunes de 18 ans qui sont placés en famille d'accueil obtiennent le baccalauréat, contre 51 % de la population du même âge. La Drees nous apprend que 78 % des enfants placés sous la protection de l'ASE fréquentent l'enseignement professionnel, contre 33 % de la population du même âge. Ces chiffres sont édifiants. La Drees ajoute que les enfants placés ont des trajectoires scolaires moins linéaires, et suivent des formations courtes et professionnalisantes dans la perspective d'atteindre plus rapidement l'indépendance financière.
Ces chiffres et leurs analyses montrent que les enfants placés ne choisissent pas vraiment leur orientation. Ils doivent en effet devenir rapidement autonomes et financièrement indépendants puisque la protection et les aides dont ils bénéficient prennent fin à l'âge couperet de 21 ans. Leurs choix d'orientation en sont donc restreints, l'insertion professionnelle devant être rapide. Ces enfants qui deviennent adultes subiront toute leur vie les conséquences de ce non-choix, de cette décision subie. Pour qu'ils puissent s'accomplir dans leur vie professionnelle, il faut impérativement les protéger au-delà de l'âge couperet de 21 ans.
Quels dispositifs permettraient à ces enfants de bénéficier d'une orientation et d'une formation professionnelle choisies ?