Intervention de Julien Rancoule

Séance en hémicycle du mardi 2 avril 2024 à 21h30
Jeux olympiques et paralympiques de paris 2024

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Rancoule :

Alors que nous nous préparons à accueillir des milliers d'athlètes, des millions de spectateurs et des dignitaires du monde entier, il est légitime que nous nous intéressions à la question de la sécurité des Jeux olympiques, car des motifs d'inquiétude persistent. Le niveau d'alerte attentat a été récemment relevé et la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a exprimé des préoccupations quant au format retenu pour la cérémonie d'ouverture, jugeant qu'il comportait trop de risques.

Face à tous les dangers qui nous menacent, nous savons le rôle extraordinaire que sont appelés à jouer nos forces de l'ordre, nos militaires, mais aussi nos entreprises de sécurité privée et leurs 22 000 agents qui doivent être déployés sur le terrain. Le président du Cojop a indiqué que 97 % des besoins en sécurité privée ont été remplis. Le directeur du Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps) a, lui, soutenu que le risque de non-contractualisation a été éloigné. Je tiens à saluer tous les fonctionnaires, tous les acteurs des ministères impliqués, ainsi que toute la filière de s'être mobilisés de manière exceptionnelle pour atteindre ces objectifs.

Cependant, nous devons être conscients que le chemin à parcourir est encore long. De nombreux contrats ont été conclus avec des petites et moyennes entreprises de sécurité privée, qui vont recruter massivement en prévision de l'événement. Certaines vont tripler, quadrupler, voire quintupler leurs effectifs. Êtes-vous certains de la fiabilité de toutes ces sociétés avec lesquelles le Cojop a passé des contrats ?

Ces entreprises ont besoin de garanties financières pour être en mesure de relever ce défi ; c'est ce qu'elles nous disent quand nous les rencontrons. Pourriez-vous garantir qu'elles seront payées en temps et en heure et qu'elles pourront bénéficier d'acomptes pour rémunérer leurs agents ? Il est impératif que l'État réponde présent, sous peine de risquer une catastrophe de dernière minute, avec des entreprises incapables de remplir leurs obligations et de fournir des agents. Nous n'avons pas le droit à l'erreur : les yeux du monde entier seront rivés sur la France.

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