Dans quelques mois, 350 000 personnes en situation de handicap devraient se rendre à Paris, parmi lesquelles 4 000 visiteurs quotidiens utilisateurs de fauteuil roulant. Ces Jeux que l'on annonce comme inclusifs sont sans doute l'occasion d'améliorer l'accessibilité de nombreux sites et de nos transports, de manière à léguer un héritage vertueux à notre pays, en particulier à la région Île-de-France.
Pourtant, de nombreux collectifs et associations œuvrant autour du handicap sont inquiets. Je ne citerai que quelques-unes des raisons de cette inquiétude.
Tout d'abord, la mise à disposition des navettes qui doivent permettre aux spectateurs handicapés de rejoindre la plupart des sites de compétition devait être gratuite ; on annonce désormais qu'elles seront payantes et réservées aux utilisateurs de fauteuil roulant. Quid des personnes ayant d'autres types de handicap, et des accompagnateurs, souvent nécessaires ?
Qu'en est-il, par ailleurs, du logement, dont on sait qu'il est problématique pour une bonne partie des personnes en situation de handicap ?
Pouvez-vous nous confirmer que la RATP a renoncé à son engagement d'installer une signalétique visuelle et sonore dans le métro ?
Quel est votre sentiment concernant le niveau de la formation dispensée aux forces de l'ordre et à l'ensemble des bénévoles chargés de l'accueil et de la prise en charge des personnes en situation de handicap, quel que soit ce handicap ?
Enfin, j'ai l'impression que les Jeux paralympiques eux-mêmes souffrent d'un manque de popularité. Il est vrai qu'en France, les médias n'ont pas pour tradition de les mettre en valeur, mais a-t-on prévu des actions de nature à susciter un engouement pour ces compétitions et à favoriser la vente de billets ?