Vous avez raison de rappeler l'importance critique de la cybersécurité pour nos Jeux. À Tokyo, il y avait eu à peu près 450 millions d'attaques ; nous estimons que ce nombre pourrait être multiplié par dix à Paris. La vigilance est donc totale.
Je l'évoquais tout à l'heure, nous distinguons trois cercles pour l'audit des systèmes d'information. Dans le premier cercle se trouvent des entités comme Atos, le Comité d'organisation et les ministères les plus concernés par la préparation des Jeux, mais aussi, par exemple, la Ville de Paris. Nous avons mené environ 500 actions de sensibilisation auprès de l'ensemble des acteurs engagés dans la préparation des Jeux, y compris les collectivités territoriales. Un lien permanent, je l'ai dit, est également établi avec le Centre national de commandement stratégique et le centre de renseignement olympique ; l'Anssi y est représentée et partage ses informations en temps réel.
Un groupe de travail sera dédié à la cérémonie d'ouverture, qui présente des risques spécifiques, et les plans de reprise d'activité nous permettent d'améliorer la résilience de nos systèmes d'information en cas d'attaque. Nous sommes donc prêts et en cas de crise majeure, un dispositif s'appuyant sur un recours à l'armée et à des partenaires privés est prévu – une contractualisation anticipée permettra de mobiliser des ressources supplémentaires. Il reste du travail à fournir pour améliorer nos capacités de détection, qui sont déjà en net progrès, mais aussi pour bloquer la propagation d'une éventuelle attaque et pour bien gérer la continuité d'activité. Je m'entretenais tout à l'heure avec Vincent Strubel, directeur général de l'Anssi : sur tous ces chantiers, nous sommes au travail en équipe, comme vous l'avez souligné.