Cette séance de questions consacrée aux Jeux olympiques et paralympiques est bienvenue. Aucun député ne peut manquer de se réjouir que notre nation accueille ce moment sportif capital. Nous nous réjouissons, mais cela ne veut pas dire que nous ne posons aucune question, ni que nous n'exigeons pas toute la transparence requise sur les sujets essentiels. En d'autres termes, la réjouissance ne doit pas faire oublier la responsabilité.
Vous avez asséné un slogan qui a beaucoup frappé les esprits : « Les Jeux financent les Jeux. » Pouvez-vous affirmer définitivement, devant la représentation nationale, que les Jeux financeront les Jeux et que rien d'autre que les Jeux ne financera les Jeux ?
Outre les dépenses d'organisation des épreuves sportives, il y a un poste de dépenses majeur : la sécurité. Afin de comprendre si l'évaluation fournie par les autorités est véritable ou mensongère, je vais vous poser des questions précises, auxquelles j'attends des réponses tout aussi précises.
Au moment des Jeux, il y aura trois périmètres de sécurité : les stades, les zones tampons qui les entourent, la voie publique. Il incombe au Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) d'assurer la sécurité dans les stades et de prendre en charge les dépenses correspondantes. Dès l'origine, il a été convenu que l'organisateur des Jeux prendrait aussi en charge la sécurité des zones tampons. Quant à la voie publique, c'est l'État qui en assure la sécurité.
Il semblerait toutefois qu'une décision ait été prise dernièrement, en catimini, en vertu de laquelle l'État assurerait la sécurité des zones tampons, alors que celle-ci devait être à la charge du Cojop. Cette décision a-t-elle été prise ?