Je vous remercie d'avoir cité la contribution décisive des pères fondateurs de l'Europe à la civilisation européenne. Ils défendaient un principe essentiel qu'il nous faut protéger : le principe de subsidiarité. Il signifie que le pouvoir doit être exercé là où il peut l'être avec le plus d'efficacité et de justice. Cela est vrai pour la décentralisation de certaines compétences exercées au niveau national et, de même, pour le transfert de compétences nationales au niveau européen lorsque cela est utile, pertinent, nécessaire.
S'agissant de la résolution dont nous discutons, il est naturel pour le Parlement européen de vouloir étendre ses compétences et de faire entendre sa voix au moment où nous entamons une réflexion sur la réforme de l'Union européenne.
Cela étant dit, les événements du passé témoignent que nous sommes parvenus, à compétences inchangées, à construire une Europe des vaccins qui aura permis aux Européens d'être parmi les premiers au monde à bénéficier de sérums contre le covid. De même, poussés par la guerre d'agression russe en Ukraine, nous avons réussi à réveiller notre base industrielle et technologique de défense et à la faire évoluer d'une manière qui aurait paru inconcevable il y a quelques années.
Cela doit nous conduire à définir nos priorités et à réfléchir aux compétences que nous voulons confier à l'Union européenne pour atteindre les objectifs politiques que nous nous serons fixés. Ce n'est qu'après avoir traité des ressources et du budget que nous pourrons éventuellement aborder la question de la gouvernance.