Ma réponse reste la même que précédemment : lorsque la situation l'a imposé, la Banque centrale européenne a racheté de la dette souveraine et fait tout ce qui était nécessaire, quoi qu'il en coûtât, pour que la folie spéculative à l'œuvre sur les marchés financiers ne provoque pas l'effondrement économique de la zone euro. Son mandat consiste à être la meilleure amie du pouvoir d'achat et à limiter l'inflation. S'il n'a jamais été question d'augmenter les taux de dix points d'un coup pour juguler la hausse des prix, je rappelle que l'Assemblée nationale a adopté plusieurs budgets visant à compenser les effets très lourds de l'inflation sur le pouvoir d'achat des Français. Je ne suis pas certain que vous les ayez votés.
Vous dénoncez des décisions qui seraient prises de façon technocratique. Je salue certes la tenue d'un débat, aujourd'hui, sur une résolution du Parlement européen, mais je vous invite à consacrer certaines de vos questions au Gouvernement aux décisions prises par les ministres français à Bruxelles…