Nous débattons d'une résolution adoptée par le Parlement européen, qui prétend engager la révision des traités européens. Alléluia ! Il aura donc fallu dix-neuf ans après que le vote des Français a été foulé aux pieds pour que la question de la réécriture des traités soit enfin posée. Encore faudrait-il, toutefois, qu'elle le soit en vue d'aller dans le sens des aspirations populaires, et non pour procéder à un nouveau tour de vis austéritaire. Tel n'est manifestement pas le cas : les quelques clins d'œil qui sont faits sur la question écologique ne changent rien aux fondations libérales de l'Union européenne.
Comme souvent d'ailleurs avec les textes européens, l'enrobage sucré n'est là que pour faire passer l'essentiel, bien plus toxique. Ainsi, à l'instant même où cette résolution est adoptée, l'Union européenne, avec l'appui des macronistes, des Républicains et du parti socialiste, impose le retour et le durcissement des règles d'austérité, qui détruisent nos services publics et notre protection sociale.