La résolution proposant une révision des traités de Lisbonne n'a pas de valeur contraignante et a été adoptée à une courte majorité. Toutefois, ce texte révèle la pensée profonde qui anime l'Union européenne et son objectif de faire disparaître les souverainetés nationales au profit d'un État européen fédéral.
Pour rappel, l'Union européenne n'est pas un État. Elle ne fonctionne plus et se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins : elle doit, soit disparaître et laisser place au retour du concert des nations européennes, soit évoluer à marche forcée vers un État fédéral. Les électeurs français nous feront part de leur volonté à ce sujet le 9 juin prochain.
Les députés européens proposent de partager les compétences dans les domaines de la santé, de la protection civile, de l'industrie et de l'éducation, qui relevaient jusqu'à présent de la compétence exclusive des États membres, mais aussi de développer davantage les compétences partagées dans des secteurs tels que l'énergie, les affaires étrangères, la sécurité extérieure et la défense, la politique des frontières extérieures et des infrastructures transfrontalières. Ce serait donc à l'Union européenne de décider à la place des Français dans ces matières régaliennes qui relèvent, par nature, de la souveraineté de la France. Cette dernière étant, par définition, indivisible, elle ne peut et ne doit être ni partagée, ni divisée, ni même transférée.
La délégation du Rassemblement national au Parlement européen avait proposé un amendement visant à soumettre toute révision des traités à un référendum dans chaque État membre. Malheureusement, cet amendement en faveur du peuple n'a pas été adopté.