Comme je l'ai dit tout à l'heure, les étudiants en deuxième année de médecine sont 20 % de plus qu'en 2019. Ce sont les premiers résultats d'un mouvement que nous avons amorcé, qui nous permettra de former progressivement plus d'étudiants. On ne peut pas, du jour au lendemain, doubler le nombre d'étudiants dans les filières d'enseignement, pour différentes raisons : il faut suffisamment de professeurs et de terrains de stage, ainsi que des conditions d'accueil et d'études satisfaisantes.
On crierait à l'hérésie si on doublait d'un coup la fréquentation des amphithéâtres sans anticiper la problématique des stages. Nous devons procéder progressivement ; en tout état de cause, nous formons plus de médecins qu'il y a deux ans.
Vous souhaitez que les médecins se concentrent davantage sur le temps médical, la prise en charge des patients – ce pour quoi ils ont été formés –, plutôt que sur les tâches administratives. Permettez-moi de rappeler que nous avons amélioré la reconnaissance de certains professionnels du secteur médical. Nous avons parlé des infirmières tout à l'heure : qui a créé le statut d'infirmière en pratique avancée, qui permet de prescrire et de prendre en charge les malades aux côtés des médecins ? C'est bien la majorité ! Une plus grande place sera progressivement accordée à ces infirmières.
Nous pourrions également évoquer les 6 000 postes d'assistants médicaux qui ont été financés et mis à disposition de cabinets de ville, pour que les médecins se déchargent des temps administratifs dont ils se plaignent et qui représentent, selon eux, 20 % de leur temps de travail – prises de rendez-vous, rédaction de comptes rendus, transmission d'informations à l'assurance maladie.
Ces postes d'assistants médicaux continueront à être financés ; nous en avons créé 6 000 sur un objectif de 10 000 d'ici à la fin de l'année. La nation fournit cet effort, à travers l'assurance maladie, pour permettre aux médecins de se concentrer sur la prise en charge effective des patients.
Le système de santé évoluera, progressivement. Compte tenu des difficultés et des dysfonctionnements existants, nous ne pouvons améliorer la situation du jour au lendemain ; il s'agit d'une mobilisation de long terme.