La médecine du travail souffre d'un manque d'attractivité, et peut-être aussi de reconnaissance. Au cours des études de médecine, elle n'est sans doute pas valorisée comme d'autres spécialités le sont et elle attire trop peu de jeunes médecins. Sa place dans les relations sociales et la responsabilité des médecins dans les organisations de travail mériteraient une plus grande reconnaissance.
Quant à l'emprise administrative des ARS – pour reprendre votre expression –, je partage votre volonté de simplifier et de déverrouiller. Nous devons parvenir à lever les obstacles et les verrous, parfois réglementaires, qui se sont empilés et qui provoquent quelquefois des incohérences.
Je ne sais pas si le cas précis que vous avez évoqué, que je ne connais pas, découle de ces problèmes, mais il est vrai qu'après quelques semaines au ministère de la santé et de la prévention, j'ai identifié des incohérences bureaucratiques et j'ai constaté que des règles pouvaient s'amonceler, parfois en contradiction les unes avec les autres.
L'une de mes missions consistera à favoriser la simplification et le décloisonnement, afin de rétablir la confiance entre les acteurs du territoire et de faire émerger des projets correspondant à l'état des forces en présence et aux besoins de la population. Pour ce faire, l'engagement de tous est nécessaire. Plutôt que de jouer les censeurs, ce qui leur arrive rarement, les ARS devraient faire œuvre d'ingénierie.