À vous entendre, l'État ne ferait rien et se contenterait de regarder la situation se dégrader. Pourtant, nous avons évoqué plusieurs programmes qui ont permis d'améliorer la prise en charge, les taux de dépistage de certaines pathologies et l'accompagnement des populations. Tout n'est pas parfait et je suis le premier à reconnaître qu'en matière de santé mentale notamment, beaucoup reste à faire.
Nous avons tout de même fait beaucoup de progrès dans la prise en charge et le dépistage de maladies comme le VIH.
Les moyens alloués à la prévention – 15 milliards, mais on peut toujours faire plus – proviennent de programmes de prévention institutionnels, mais aussi de divers organismes comme les complémentaires santé. Les ménages participent aussi à leurs propres dépenses de prévention.
S'agissant de l'État, deux fonds existent : le fonds national de prévention, d'éducation et d'information sanitaire (FNPEIS), géré par la Cnam et doté d'un budget de 480 millions d'euros pour financer des plans de santé publique, notamment des plans de prévention, et le fonds de lutte contre les addictions, qui dispose d'un budget de 130 millions d'euros. À ces sources de financement s'ajoutent les fonds d'intervention régionaux (FIR), gérés par les ARS, et une large part du budget de l'Agence nationale de santé publique (ANSP), qu'elle consacre à des programmes de prévention.
La prévention ne se cantonne pas à une case isolée du budget de l'État : elle dépend de nombreux dispositifs qui relèvent de l'État, bien sûr, mais aussi de l'assurance maladie ou d'autres organismes. L'État continuera de participer aux efforts engagés en faveur de la prévention, qui est une priorité.