Gouverner, c'est prévoir ; soigner, c'est prévenir.
Si la politique de prévention sanitaire passe évidemment par la sensibilisation, notamment à l'importance de l'alimentation, du sommeil et de l'activité physique, elle ne doit pas faire l'impasse sur la détection, le plus rapidement possible, des problèmes de santé.
Dans ma circonscription, le constat est alarmant : en Haute-Gironde, le taux de surmortalité est supérieur à la moyenne nationale tout comme celui des décès évitables par des actions de prévention ou de traitement. Tout aussi inquiétant, le taux de participation aux campagnes de dépistage des différents cancers y est inférieur à la moyenne. On peut ainsi lire sur le site du contrat local de santé (CLS) de la Haute-Gironde que près de la moitié des femmes âgées de 20 à 24 ans n'ont pas consulté de gynécologue dans les deux dernières années, malgré la nécessité d'un examen annuel.
Comment dépister et prévenir les maladies alors que le nombre de médecins généralistes diminue et que l'équipement médical fait défaut ? Les généralistes installés en Haute-Gironde sont de moins en moins nombreux depuis 2017 et la densité de presque tous les autres spécialistes est inférieure à la moyenne nationale.
Dans certaines zones, il est difficile d'accéder à un centre d'imagerie médicale, ce qu'illustre la récente fermeture du centre radiologique de Blaye. Ce type de décision contribue à éloigner encore davantage les malades des structures de santé alors qu'un quart des Français ont déjà renoncé à se soigner en raison de l'éloignement géographique.
Que comptez-vous proposer aux Français qui, comme ceux de ma circonscription, subissent de plein fouet la désertification médicale, qui les empêche de se soigner mais aussi de pouvoir faire dépister leur maladie assez tôt pour bénéficier d'une prise en charge adaptée ?