Le ministère de la santé participe aux réunions de suivi du plan Écophyto – deux jours seulement après ma prise de fonction, je participais à une réunion du comité d'orientation stratégique et de suivi de ce plan. Pour le moment, nous prenons notre place dans cette réflexion. J'ai lu avec intérêt l'interpellation des soignants que vous mentionnez, mais nous continuons à suivre, avec cohérence, la stratégie qui est celle du ministère ces dernières années.
Je suis opposé au déconventionnement, qui est un pari perdant, à la fois pour les médecins et – vous l'avez bien décrit – pour les assurés sociaux, c'est-à-dire pour les patients, et donc pour les Français. Ce choix, que font certains médecins, de quitter le système solidaire de financement par l'assurance maladie est sans doute lié aux discussions en cours entre cette dernière et les syndicats de médecins à propos de la prochaine convention médicale. J'espère que ces discussions aboutiront et ramèneront tout le monde à la raison, afin d'endiguer le phénomène et de convaincre les médecins qui s'imagineraient que le déconventionnement a un avenir. Ce n'est pas du tout l'esprit de notre modèle de santé que d'organiser un système à deux vitesses : se déconventionner, c'est ne prendre en charge que ceux qui ont les moyens de payer les consultations ; ce n'est pas le choix historique qu'a fait la France après-guerre, et ce n'est pas le choix du Gouvernement.
J'ai évoqué la politique globale de prévention pendant un bon quart d'heure à la tribune ; j'espère vous avoir un peu convaincue quant à l'existence de certains dispositifs.