Le CNR « santé mentale », qui se réunira en mai, placera la question de la santé mentale au travail au cœur de ses discussions. Il s'agit d'un sujet de préoccupation majeure, comme le montrent toutes les études. Les données fournies par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) pour 2021 – année encore marquée par la crise sanitaire – soulignent la dégradation très forte des conditions de travail, vécue par 40 % des personnes en emploi, et la montée d'angoisses liées à l'insécurité au travail. Ces problèmes ont perduré après la pandémie.
Il convient de redonner des moyens – et ses lettres de noblesse – à la médecine du travail, qui est une spécialité désormais peu courue par les jeunes professionnels de santé. Il faut réarmer la médecine du travail quant à ses objectifs, quant à son statut, et quant à son rôle central dans les relations de travail. Nous allons y travailler dans les prochains mois, en particulier dans le cadre du CNR « santé mentale ».