Monsieur le ministre, Cyrille Isaac-Sibille a bien identifié l'enjeu. Nous ne pouvons pas nous en tenir à un système qui repose exclusivement sur le curatif et dans lequel le service public et le privé, qui ont tous deux en charge la santé publique, ne se rencontrent jamais. Nous ne pouvons pas nous passer d'une politique de prévention globale car, vous le savez très bien, 1 euro investi dans la prévention permet d'économiser 10 euros dans le curatif. La situation exige donc que nous changions de paradigme. Vous avez du reste abordé le débat dans votre conclusion, en indiquant que vous étiez prêt à discuter, avec le Parlement, d'une nouvelle approche. Sans cette nouvelle approche, nous serons obligés de colmater, çà et là, les brèches que nous connaissons – et toutes les bonnes volontés sont réunies sur ces bancs.
Je souhaite appeler votre attention sur trois questions.
S'agissant, tout d'abord, des infirmières Asalée, je vous demande de prendre le problème à bras-le-corps. Il y a des contraintes, que vous connaissez parfaitement, liées à la discussion entre l'association et l'assurance maladie. Le Gouvernement – en l'espèce, vous-même – peut avoir une position neutre et débloquer la situation de manière que l'on n'attende pas le 4 ou le 5 avril pour payer les salaires du mois de mars.