Je souhaiterais donc connaître l'ambition du Gouvernement : que prévoyez-vous, monsieur le ministre, pour développer le dépistage de ces maladies cardiovasculaires qui tuent deux fois plus que le cancer ou les accidents de la route ?
Le deuxième défi est celui de la prévention et du dépistage des cancers. Entre 1990 et 2023, le nombre de cancers a doublé en France. Avec 433 000 nouveaux cas par an et plus de 157 000 décès, le cancer demeure un enjeu majeur de santé publique. Nous refermons deux séquences de sensibilisation importantes : Mars bleu, dédié à la lutte contre le cancer colorectal, ainsi que la campagne Une jonquille contre le cancer, qui fêtait ses vingt ans.
S'agissant du cancer colorectal, je suis à la fois inquiet et révolté. Inquiet, car avec près de 45 000 nouveaux cas et 18 000 décès par an, il s'agit du deuxième cancer le plus meurtrier en France. Révolté, car notre pays est un mauvais élève en matière de dépistage par rapport aux autres pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) : le taux de participation aux dépistages atteint 35 % en France, contre 75 % aux Pays-Bas ou 55 % en Italie.
Je ne me réjouis guère plus de la situation des dépistages des autres cancers, et ne reviens pas sur le taux de vaccination contre le papillomavirus en France – l'un des plus faibles de l'Union européenne.