En 2018, dans le rapport du ministère de la santé et de la prévention intitulé « Priorité prévention : rester en bonne santé tout au long de sa vie », le Premier ministre de l'époque, Édouard Philippe, affirmait qu'« une vraie politique de prévention permettrait de préserver près de 100 000 vies par an ». Et c'est seulement cinq ans plus tard qu'Emmanuel Macron annonce vouloir « mettre le paquet sur la prévention », alors qu'aucun budget n'est prévu en la matière dans le PLFSS pour 2024, imposé par 49.3.
Mieux vaut prévenir que guérir, surtout quand on n'a plus les moyens de soigner : la situation désastreuse de l'accès aux soins dans notre pays ne permet plus aux gens d'avoir le contrôle de leur santé. Outre la question des déserts médicaux et la pénurie de professionnels de santé, 37 % des Français ont déjà renoncé à des soins. Des chirurgiens-dentistes expliquent effectuer de plus en plus d'extractions dentaires faute de prise en charge suffisamment rapide et, bien pire, des personnes meurent dans les couloirs des urgences.